Pour que l'entrainement soit productif, il faut garder à l'esprit les
facteurs intervenants au développement des muscles. En effet, il convient de ne pas se tromper d’objectif: soulever toujours plus lourd, faire plus de répétitions, plus de série... ne constituent que des moyens d'arriver à ses fins.
Ces moyens ne doivent pas faire perdre de vue le but final: le développement musculaire. Pour cela, il faut se baser sur les facteurs de la croissance. 

1. La tension d'étirement

Lorsqu'une charge ramène de force un muscle contracté qui ne veut pas s'allonger à sa position d'étirement, la confrontation des résistances génère de nombreux dégâts cellulaires.
C'est exactement ce qui se produit au cours d'une répétitions négative (phase de descente du poids durant laquelle le muscle freinte la charge) et dans une moindre mesure lorsque l'on pratique le stretching. Cet affrontement poids-muscle endommage les fibres, forçant le corps à réparer puis à s'hypertrophier. La tension d'étirement constitue un puissant signal de croissance. Afin d'exploiter ce potentiel de croissance, il faut que la phase négative de chaque répétition soit correctement accentuée.

2. La tension de contraction

Plus le muscle aura du mal à se raccourcir, du fait de l'opposition exercée par une charge très lourde, plus il va devoir se renforcer.
Ce n'est qu'en défiant les muscles avec des poids toujours plus importants que l'on se garantit une réponse hypertrophique significative.

3. Le temps sous tension

Le soulevé à l'entrainement n'est pas le seul facteur de croissance, car sinon nous n'aurions qu'à faire des répétitions uniques avec un poids maximum.
Une charge trop proche du maximum n'est pas idéale pour gagner du muscle. Pourquoi? parce que le temps durant lequel le muscle reste sous tension joue également un rôle primordial dans le développement. Plus on manipule un poids lourd, moins on est capable d'exécuter de répétitions. Le temps total sous tension sera donc moindre.
Si l'on utilise un poids léger, le temps sous tension sera plus long, mais la force de contraction restera trop faible pour que le signal de croissance devient assez par les muscles.
Il faut trouver un compromis entre la tension absolue et le temps sous tension. Les recherches scientifiques montrent que le compromis idéal se situe aux alentours d'une charge correspondant à 70-80 % de la force maximale.


5 facteurs intervenants au développement musculaire 

4. La brûlure musculaire

L'afflux d'acide lactique dans les muscles signale que ces derniers se trouvent à la limite de ce qu'ils peuvent endurer métaboliquement. En supportant cette brûlure le plus longtemps possible, on les amène au bord de la rupture métabolique. Du fait de l'envahissement des fibres musculaires par l'acide, le signal anabolique n'est plus ici tant mécanique que chimique.
Il constitue un moyen de progresser autre que le travail lourd et traumatisant qu'exploitent les trois facteurs précédents.

5. La congestion

Lorsque l'on enchaîne les répétitions, les muscles se gorgent de sang. C'est ce que l'on appelle la congestion. Cette dernière apporte des nutriments et " déforme" les muscles de manière inhabituelle. Plus elle est intense, plus les fibres se trouvent compressées les unes contre les autres.
Cette contrainte mécanique n'est qu'un stimulant de faible ampleur. Mais comme l'entrainement en congestion est non traumatisant, il peut être pratiqué souvent, en particulier afin d'accélérer la récupération.

Bibliographie : Methode Musculation vol 2 Fréderic DELAVIER

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